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vendredi 10 octobre 2014

Ecotaxe: Ségolène Royal veut la remplacer par une taxe sur les sociétés d'autoroute


ECOTAXE - Face à la bronca déclenchée par sa décision de suspendre sine die l'écotaxe, Ségolène Royal assume et fixe déjà ses pistes pour compenser le manque à gagner fiscal. "Ma priorité reste le prélèvement du profit des autoroutes. C'est quand même le bon sens et c'est un principe pollueur payeur", a déclaré la ministre de l'Ecologie ce jeudi 9 octobre, lors d'une conférence de presse consacrée à son projet de loi sur la transition énergétique.

"La question du payeur usager n'est absolument pas remise en cause, mais doit faire l'objet d'une construction qui prenne en compte les difficultés réelles des entreprises" de transport, a-t-elle dit. Très critiquée par les écologistes, les ONG mais également par d'anciens ministres de l'Environnement, la décision de Ségolène Royal d'en finir une fois pour toutes avec l'écotaxe a toutefois été saluée par le premier ministre.
"C'est une décision sage car le dispositif était devenu incompréhensible. La ministre a eu raison de suspendre son application sine die. Il faut trouver une solution pérenne et simple", a pour sa part réagi le chef du gouvernement Manuel Valls dans le train qui le ramenait de Lille, selon son cabinet.

"La priorité, aujourd'hui, c'est l'emploi"
Expliquant sa décision de suspendre sine die la dernière mouture du projet d'écotaxe sur les poids lourds, la ministre a mis en avant les difficultés économiques rencontrées selon elle par les transporteurs.
"Pour être appliquée dans les entreprises, celles-ci doivent changer totalement leur système informatique" et "les entreprises ont alerté sur le fait qu'il fallait équiper tous les camions et que ça représentait un coût", a-t-elle dit. "La priorité aujourd'hui, c'est l'emploi. Si l'expérimentation du système écotaxe doit poser des problèmes économiques supplémentaires aux entreprises et menacer l'emploi, les décisions de bon sens doivent être prises", a-t-elle estimé.

Selon elle, "les entreprises ont pris connaissance la semaine dernière de la publication des profits des sociétés d'autoroute, et cet élément-là a suscité beaucoup d'interrogations, pour ne pas dire de la colère dans les entreprises qui s'apprêtaient à être taxées".

"Sur 100 euros de péage payés par l'usager, 22 sont du profit net pour les sociétés d'autoroute (...) qui ont permis la redistribution de 15 milliards de dividendes depuis la privatisation. On comprend que les entreprises de transport routier aient demandé d'abord la mise à plat des flux financiers", a-t-elle jugé, soulignant "le côté un peu choquant de voir les sociétés d'autoroute en situation de monopole faire autant de profits".

Elle a indiqué qu'un groupe de travail allait se mettre en place la semaine prochaine avec toutes les parties prenantes "pour qu'on puisse mettre à plat les flux des sources de financement... Et les solutions à trouver. Certains ont évoqué la vignette... On ne va pas faire les choses dans la précipitation".

Sources : AFP

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