Unsa – Autoroutes

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jeudi 21 juin 2018

L'autoroute rêve d'un rôle plus grand dans le transport collectif

Les concessionnaires autoroutiers ont présenté mercredi une batterie d'innovations pour que l'autoroute ne soit plus seulement vue comme un mode de transport individuel mais aussi comme une réponse aux défis actuels du transport collectif.

Avec en ligne de mire la future loi d'orientation sur les mobilités (LOM), qui doit traiter le délicat sujet du financement des infrastructures de transport et donner la priorité à l'amélioration des dessertes du quotidien, l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (Asfa) a organisé un colloque sur "le défi de la mobilité périurbaine".

L'objectif était d'expliquer que les autoroutes, conçues à l'origine pour les parcours interurbains, pouvaient aussi répondre aux problèmes de congestion ou d'absence de desserte autour des villes.

Et en préambule du colloque, dans un contexte de pénurie de financements publics, l'administration a tendu la main aux opérateurs privés.

"L'Etat s'attend à ce que vous saisissiez pleinement (cette opportunité) en assumant le rôle stratégique qui vous a été confié depuis plusieurs décennies, tout en veillant à ce que cela s'inscrive dans le cadre sectoriel renouvelé et en tenant compte des attentes sociétales en matière de péages et de concessions", a déclaré Jean Le Dall, directeur de l'administration des infrastructures de transport (DGITM).

Les concessionnaires ont répondu avec une étude soulignant le potentiel de plusieurs axes autoroutiers pouvant servir, sur des portions réservées, aux voitures en autopartage ou à des lignes de bus express pour améliorer les flux à destination des centres-villes ou des bassins d'emploi en périphérie.

En Espagne, certaines autoroutes vont devenir gratuites

Les concessions qui arrivent à échéance prochainement ne seront pas renouvelées. Les voies passeront sous gestion publique.

Fin de péage sur les autoroutes espagnoles. Le ministre des Transports et de l'Aménagement du territoire, José Luis Ábalos, a lâché une bombe ce début de semaine. Il a annoncé que les concessions des voies à péage arrivant prochainement à échéance ne seront pas renouvelées. On ignore encore le mode de financement prévu, mais la nouvelle dynamite l'horizon des concessionnaires, parmi lesquels le propriétaire de Sanef en France, le groupe Abertis, qui se trouve actuellement au coeur d'une  procédure d'OPA lancée conjointement par l'Italien Atlantia et l'Espagnol ACS .

« Nous avons décidé de lever le péage, nous agirons en cohérence avec nos engagements et les propositions faites au Sénat afin que ces autoroutes soient incorporées au réseau public », a simplement annoncé le ministre sans donner plus de détails.

La mesure devrait affecter directement trois tronçons qui totalisent 552 kilomètres et représentent à eux seuls 21 % des autoroutes payantes du pays (2.550 km au total). Le premier concerné est celui de Burgos-Armiñon, sur la AP-1, qui relie Burgos à la frontière française en passant par le Pays basque. La concession, aux mains d'Itinere, s'achève le 30 novembre prochain au terme de 50 ans. L'an prochain, ce sera le tour des segments de Séville-Cadix sur la AP-4 en Andalousie, et de Tarragone-Alicante sur la AP-7 le long de la côte méditerranéenne, tous deux gérés par Abertis et dont les concessions tombent au 31 décembre 2019.

jeudi 22 mars 2018

Autoroutes : sécurité du personnel



Réunion Branche 21 mars 2018

Il était temps !

Après une année catastrophique sur le plan humain, nos entreprises de la branche ont enfin accepté la tenue d’une réunion relative à la sécurité du personnel. Peut-être que nos différentes interventions auprès de nos Ministères ont eu raison de l’attitude bornée de nos Directions qui se cachaient derrière l’accord sécurité pour estimer que tout allait bien pour nos collègues sur les tracés.

Ça débutait pourtant assez mal
Les premières  présentations faisaient état des accidents de travail, taux de fréquence et de gravité, etc… puis quelques fiches réflex de sécurité, des procédures, des études.

Hors sujet ! Pour l’Unsa, le salarié n’est pas responsable de son accident, les entreprises ne doivent pas se dédouaner de leurs responsabilités en n’engageant que celles des salariés !

Passé cet interlude, les différents intervenants (Directions, responsables sécurité, organismes) ont enfin abordé le douloureux sujet de la sécurité sur le tracé.

Chaque Direction a conscience que l’année 2017 est la plus accidentogène et qu’il est inimaginable d’en connaître d’autres aussi dramatiques (pour information 184 véhicules ont été percutés en 2017 !)

Il serait donc malhonnête de penser que ce sujet ne les préoccupe pas. Il faut reconnaître que beaucoup d’initiatives sont mises en place pour tenter d’accroître notre sécurité. Mais comme toujours, chaque entreprise est, ou se croit, meilleure que les autres dans ce domaine.

Il serait pourtant simple de tirer les conclusions et d’en faire profiter toutes les sociétés du secteur autoroutier, encore faut-il que chacune de nos Directions admette que le voisin est peut être meilleur qu’elle dans certains domaines.
 
Chaque organisation syndicale a pu ensuite faire part de ses réflexions, de ses pistes de travail.
 
Certaines ne sont que preuve de bon sens dans les procédures d’exploitation, d’information, de constructions, d’équipements. Elles pourraient être appliquées rapidement à  condition que les différentes sociétés y mettent de la bonne volonté.

D’autres auront besoin de l’accord des législateurs. Celles-là risquent d’être un peu plus longues à mettre en place. L’ASFA se doit donc maintenant d’insister et d’accroître son lobbying auprès de nos Ministères pour faire évoluer ces procédures.

Malgré l’absence d’entente préalable sur ce sujet, il est à noter que beaucoup de propositions des Organisations Syndicales sont communes, preuve s’il en est que le dossier de la sécurité est prioritaire.

Nous n’hésiterons pas à intervenir à nouveau auprès de nos Ministères et de nos Sociétés pour qu’enfin les salariés puissent effectuer leurs missions en toute sécurité.


Une réelle cohésion syndicale est maintenant nécessaire pour la garantie de la sécurité.





Discussions Branche CDI de chantier


Contexte :
Depuis les ordonnances dites « Macron », une convention ou un accord collectif de branche peut fixer les conditions dans lesquelles il est possible de recourir à un contrat conclu pour la durée d’un chantier ou d’une opération.

Ce type de contrat n’a pas vocation à pourvoir ou remplacer un emploi existant, durable et permanent mais de couvrir  les activités nécessaires à la réalisation de tout chantier et opération de conception ou de réalisation. Peuvent ainsi être concernés par de telle mesures des longs chantiers d’élargissement de portions autoroutières, des chantiers de construction de nouveaux échangeurs, des mises en place de logiciels informatiques (de la conception à la réalisation puis la généralisation) voire  même des études sur d’éventuelles constructions de nouvelles portions.

A défaut d’un tel accord, ce contrat peut être conclu  dans les secteurs où son usage est habituel et conforme à l’exercice régulier de la profession qui y recourt au 1er janvier 2017 (ce qui n’est pas le cas du secteur d’exploitation autoroutière).

La convention ou l’accord collectif doit fixer :
La taille des  entreprises concernées
Les activités professionnelles
Les mesures d’information du salarié sur la nature de son contrat
Les contreparties en termes de rémunération et d’indemnités de licenciement
Les garanties en termes de formation professionnelle
Les modalités adaptées de rupture de ce contrat dans l’hypothèse où le chantier ou l’opération pour lequel ce contrat a été conclu ne peut pas se réaliser ou se termine de manière anticipée

C’est dans ce but que des réunions de négociations en branche se déroulent actuellement, les employeurs devant parvenir à un accord avec les organisations syndicales pour installer ce dispositif.

Négocier ne veut certainement pas dire être signataire d’un tel accord !

Négocier et discuter implique déjà de s’intéresser au sujet et de tenter de le maitriser, puis de cadrer un potentiel accord, d’y rajouter des clauses et obligations (telles que formations, protection, réembauches,…) des employeurs envers les salariés. C’est pour cela que l’Unsa, dans son rôle d’organisation syndicale, a choisi de participer activement à ce genre de discussions, préférant construire un accord cloisonné et protecteur sans toutefois se positionner en éventuel signataire.

Nous n’utiliserons pas les termes de précarisation de l’emploi, car les salariés relevant de ce dispositif seront couverts par notre Convention Collective et les accords existants dans les entreprises utilisatrices et « remplaceraient » ainsi des CDD qui peuvent être en plus grande précarité, ainsi que tout autre sous-traitants et intérimaires qui, eux, ne peuvent nullement prétendre aux applications de nos conventions et accords.

Mais nous voyons dans cette initiative une sorte de dumping social utilisé par les employeurs. Ces mêmes employeurs qui, durant toutes ces années, ont œuvré à l’effondrement de nos effectifs, laissant ainsi filer tout notre savoir-faire autoroutier par le manque de remplacement et de renouvellement des salariés, et qui tentent aujourd’hui de nous faire croire que leur seule préoccupation, par ce genre d’accord proposé, est d’avoir « un intérêt social et économique à promouvoir l’emploi et à continuer de concourir à la bonne intégration de ses salariés dans le monde du travail ».


Prompts à négocier, oui. Mais nous sommes loin d’être dupes et de croire au nouveau discours faussement idyllique de la part de nos Directions.

Paris, le 22 mars 2018

jeudi 22 février 2018

Les salariés d'Escota et de deux autres sociétés d'autoroutes en grève ce week-end




Plusieurs syndicats appellent à la grève le week-end prochain sur trois réseaux d'autoroutes de l'ouest et du sud de la France appartenant au groupe Vinci, pour une "augmentation décente" des salaires, mais "la continuité de service sera assurée" selon la direction. 

Les salariés des Autoroutes du Sud de la France (ASF), des Autoroutes Estérel-Côte d'Azur (Escota) et du réseau Cofiroute, trois sociétés du groupe Vinci, sont appelés à cesser le travail de vendredi matin à dimanche matin, a indiqué FO dans un communiqué.
Tous les syndicats (FO, CGT, Unsa, CFDT...) sont "sur la même longueur d'ondes" pour les salaires, a souligné pour sa part la CGT.

Les syndicats revendiquent une augmentation générale de 1,2%, ainsi qu'une augmentation forfaitaire de 50 euros brut mensuels pour tous les salariés.

De son côté, la direction de Vinci Autoroutes propose "une enveloppe globale de 1,5%", a indiqué à l'AFP un porte-parole. C'est une enveloppe "tout compris" (augmentations générale et individuelles), a précisé à l'AFP Hugues Granier (CGT), et la direction refuse la hausse forfaitaire de 50 euros, qui serait "un rattrapage pour ces dernières années", a-t-il ajouté.

"Les sociétés d'autoroutes privilégient les dividendes"

"Depuis de trop nombreuses années maintenant, les sociétés d'autoroutes privilégient les dividendes de leurs actionnaires au détriment des +premiers de corvée+ qui quotidiennement assurent leur mission de service public et trop souvent au péril de leur vie!", a estimé FO.

La direction de Vinci Autoroutes "regrette le maintien" de ce préavis de grève qui "intervient lors d'un week-end de chassé-croisé des vacances scolaires", mais tient à rassurer les usagers.

"Grâce à la mobilisation des personnels non-grévistes, la sécurité des conducteurs et la continuité du service autoroutier, notamment le passage et l'assistance au péage, seront assurés", a-t-elle assuré dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires de Vinci Autoroutes a progressé l'an dernier de 3,2%, à 5,3 milliards d'euros, tiré par une "bonne dynamique" du trafic poids lourds (+4,3%), selon les résultats du groupe présentés en début de mois.

Escota, ASF, Cofiroute : grèves sur les réseaux Vinci Autoroutes