Unsa – Autoroutes

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mercredi 30 avril 2014

Les principales sociétés d'autoroutes de France ont dévoilé leurs résultats trimestriels : plus de trafic, plus d'argent... qui suscite toujours plus de convoitise. 


A la taxe ! Les autoroutes françaises, plus particulièrement Vinci autoroutes (Cofiroute, ASF, Escota, Arcour) et Eiffage (APRR) sont en pleine forme. Vinci tout d'abord : les recettes liées au péage au premier trimestre 2014 ont progressé de 3,9%, pour se fixer à 958 millions d'euros : "L'amélioration du trafic observée en 2013 s'est poursuivie, avec un trafic total interurbain en hausse de 2,1%" annonce le groupe. La fréquentation des véhicules légers a plus grimpé que celle des poids lourds, avec respectivement +2,2% et +1,5%. Vinci "anticipe désormais une progression globale du trafic sur ses réseaux d'autoroutes concédées en France proche de 2% sur l'ensemble de l'exercice" indique encore l'entreprise. 

L'histoire ne diffère guère du côté d'Autoroutes Paris Rhin Rhône (APRR), qui appartient au groupe de BTP Eiffage : +2,2% d'augmentation du chiffre d'affaires lié aux péages, avec 479,6 millions d'euros. Le trafic progresse aussi, mais moins que sur les réseaux gérés par Vinci : +0,5% pour les voitures légères, +1,9% pour les camions. APRR fait savoir que "le trafic des véhicules légers a été dynamique en janvier et février, notamment du fait de conditions météorologiques plus favorables qu'en 2013."

Les autoroutes concédées en France dégagent beaucoup d'argent, l'affaire n'est pas nouvelle. Le gouvernement avait même décidé l'an dernier d'augmenter la redevance domaniale (le loyer que paye les sociétés d'autoroutes à l'Etat pour exploiter les chaussées) de 50%.

Mais voici que la nouvelle ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a aussi une idée en tête : taxer les sociétés d'autoroutes une nouvelle fois, afin de compenser le manque à gagner dû à la suspension "sine die" de la taxe poids lourds : "Elles font aujourd'hui 8,5 milliards de chiffre d'affaires et dégagent 2 milliards de bénéfice" a fait remarquer la ministre
au micro de BFMTV, avant de glisser que les autoroutes avaient été "privatisées en dessous de leur prix" par son ancien camarade de promotion Dominique de Villepin en 2005.

Ereintées à plusieurs reprises par la Cour des comptes, les Vinci et autres Eiffage n'en ont pas tout à fait fini avec les autorités, d'ailleurs. Elles demeurent encore aujourd'hui suspendues aux résultats d'une enquête menée par l'Autorité de la concurrence, qui agit après une saisie effectuée par la commission des Finances de l'assemblée nationale. L'Autorité devrait s'exprimer "à l'été 2014" quant au bien-fondé des augmentations à répétition des tarifs de péage, entre autres sujets... 

sources : largus.fr

lundi 21 avril 2014

VINCI remporte le contrat de conception-construction d’une nouvelle autoroute en périphérie de Doha au Qatar



Le groupement piloté par QDVC, filiale à 51% de Qatari Diar et à 49% de VINCI Construction Grands Projets et comprenant l'entreprise qatarienne Bin Omran Trading & Contracting, a été désigné attributaire de la deuxième phase de travaux d'une nouvelle autoroute en périphérie de Doha (New Orbital Highway).
Le contrat, d'un montant de 850 millions d'euros, comprend la conception-construction de 47 km d'autoroute, 6 viaducs, 17 ouvrages d'art et un tunnel de 320 m de long construit en tranchée couverte. Cette section autoroutière comptera deux fois cinq voies de circulation pour les véhicules légers, auxquelles s'ajoutent de chaque côté deux voies réservées aux poids lourds. Les travaux doivent débuter en mai 2014 pour une durée de 36 mois.
Ce nouvel axe majeur de circulation de près de 200 km en périphérie de Doha reliera le nouveau port de la capitale qatarienne à la ville gazière du Nord du pays, Ras Laffan, en contournant Doha et permettra de fluidifier la circulation actuelle, tout en anticipant les prévisions de hausse de trafic routier. 


Pierre qui roule ... de la belle promotion dans l'air



La rumeur courait en interne et se confirme : le PDG de Vinci, Xavier Huillard, va proposer au conseil d’administration la nomination de Pierre Coppey, 51 ans, président de Vinci Autoroutes, au poste de directeur général délégué du groupe, en d’autres termes numéro deux de Vinci. La nouvelle, révélée vendredi par le site internet «Atlantico» n’est pas commentée par la société mais a été confirmée aux «Echos» par des proches du groupe.

Sa nomination sera proposée au conseil d’administration du 15 avril, dans la foulée de l’assemblée générale du même jour, dans l’hypothèse (fort probable) où les actionnaires auront renouvelé le mandat de Xavier Huillard comme le propose le conseil. Comme directeur général délégué, une fonction nouvelle chez Vinci, Pierre Coppey s’intercalera entre le PDG et les deux directeurs généraux adjoints actuels, Christian Labeyrie, en charge des finances et Richard Francioli pour les activités de BTP (le «contracting», par opposition aux concessions). Reste à déterminer le périmètre exact de ses fonctions, sachant qu’il conservera la direction des autoroutes.



Soutien précieux

«Il est normal que Xavier Huillard, qui va être reconduit pour quatre ans alors qu’il a 60 ans, aborde le sujet de sa succession», justifie un proche. Reste que le choix de Pierre Coppey étonne certains en interne. Proche de Xavier Huillard, dont il a été un soutien précieux lors de son bras de fer en 2006 avec son prédécesseur, Antoine Zacharias, le futur DG délégué affiche cependant un profil atypique chez Vinci. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg, d’une école de journalisme et de l’Ecole Nationale Supérieure des PTT, il a été directeur de la communication et des ressources humaines avant de prendre la direction générale de Cofiroute en 2006, puis de Vinci Autoroutes. Une activite essentiellement francaise. «Etant donné la volonté du groupe de se développer à l’international, le profil franco-français du futur DG délégué est plutôt surprenant», remarque un bon connaisseur de Vinci.



La question est maintenant de savoir quelles conséquences aura cette nomination sur le management du groupe. Pierre Coppey n’a pas la réputation d’être une personnalité consensuelle en interne. Surtout, comme souvent en pareil cas, ce choix pourrait conduire certains managers déçus à s’interroger sur leur avenir au sein du groupe. Quant à la suite, elle reste évidemment à écrire. Pierre Coppey semble aujourd’hui en pôle position pour succéder à Xavier Huillard, même si certains ne sont pas de cet avis. «Habituellement, un directeur général de société ou de branche ne passe pas par la case de numéro deux, estime un proche du groupe. Quand vous y passez, vous y restez». La façon dont le nouveau tandem à la tête de Vinci va fonctionner devrait donner rapidement la réponse à ces interrogations.

sources: les Echos