La rumeur courait en interne et se confirme : le PDG de
Vinci, Xavier Huillard, va proposer au conseil d’administration la nomination
de Pierre Coppey, 51 ans, président de Vinci Autoroutes, au poste de directeur
général délégué du groupe, en d’autres termes numéro deux de Vinci. La
nouvelle, révélée vendredi par le site internet « Atlantico » n’est pas commentée par la
société mais a été confirmée aux « Echos » par des proches du groupe.
Sa nomination sera proposée au conseil
d’administration du 15 avril, dans la foulée de l’assemblée générale du même
jour, dans l’hypothèse (fort probable) où les actionnaires auront renouvelé le
mandat de Xavier Huillard comme le propose le conseil. Comme directeur général
délégué, une fonction nouvelle chez Vinci, Pierre Coppey s’intercalera entre le
PDG et les deux directeurs généraux adjoints actuels, Christian Labeyrie, en
charge des finances et Richard Francioli pour les activités de BTP (le « contracting », par opposition aux
concessions). Reste à déterminer le périmètre exact de ses fonctions, sachant
qu’il conservera la direction des autoroutes.
Soutien
précieux
« Il est normal que Xavier Huillard, qui va être reconduit pour quatre ans
alors qu’il a 60 ans, aborde le sujet de sa succession », justifie un proche. Reste que
le choix de Pierre Coppey étonne certains en interne. Proche de Xavier
Huillard, dont il a été un soutien précieux lors de son bras de fer en 2006
avec son prédécesseur, Antoine Zacharias, le futur DG délégué affiche cependant
un profil atypique chez Vinci. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de
Strasbourg, d’une école de journalisme et de l’Ecole Nationale Supérieure des
PTT, il a été directeur de la communication et des ressources humaines avant de
prendre la direction générale de Cofiroute en 2006, puis de Vinci Autoroutes.
Une activite essentiellement francaise. « Etant donné la volonté du groupe de se
développer à l’international, le profil franco-français du futur DG délégué est
plutôt surprenant »,
remarque un bon connaisseur de Vinci.
La question est maintenant de savoir quelles
conséquences aura cette nomination sur le management du groupe. Pierre Coppey
n’a pas la réputation d’être une personnalité consensuelle en interne. Surtout,
comme souvent en pareil cas, ce choix pourrait conduire certains managers déçus
à s’interroger sur leur avenir au sein du groupe. Quant à la suite, elle reste
évidemment à écrire. Pierre Coppey semble aujourd’hui en pôle position pour
succéder à Xavier Huillard, même si certains ne sont pas de cet avis. « Habituellement, un directeur
général de société ou de branche ne passe pas par la case de numéro deux,
estime un proche du groupe. Quand vous y passez, vous y restez ». La façon dont le nouveau tandem
à la tête de Vinci va fonctionner devrait donner rapidement la réponse à ces
interrogations.
sources: les Echos
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