Les principales sociétés d'autoroutes de France ont dévoilé leurs
résultats trimestriels : plus de trafic, plus d'argent... qui suscite
toujours plus de convoitise.
A la taxe ! Les
autoroutes françaises, plus particulièrement Vinci autoroutes (Cofiroute, ASF,
Escota, Arcour) et Eiffage (APRR) sont en pleine forme. Vinci tout d'abord : les recettes liées au péage au premier
trimestre 2014 ont progressé de 3,9%, pour se fixer à 958 millions d'euros :
"L'amélioration du trafic observée en 2013 s'est poursuivie, avec un
trafic total interurbain en hausse de 2,1%" annonce le groupe. La
fréquentation des véhicules légers a plus grimpé que celle des poids
lourds, avec respectivement +2,2% et +1,5%. Vinci "anticipe désormais
une progression globale du trafic sur ses réseaux d'autoroutes concédées en
France proche de 2% sur l'ensemble de l'exercice" indique encore
l'entreprise.
L'histoire ne
diffère guère du côté d'Autoroutes Paris Rhin Rhône (APRR), qui appartient au
groupe de BTP Eiffage : +2,2%
d'augmentation du chiffre d'affaires lié aux péages, avec 479,6 millions
d'euros. Le trafic progresse aussi, mais moins que sur les réseaux gérés
par Vinci : +0,5% pour les voitures légères, +1,9% pour les camions.
APRR fait savoir que "le trafic des véhicules légers a été
dynamique en janvier et février, notamment du fait de conditions
météorologiques plus favorables qu'en 2013."
Les autoroutes concédées en France dégagent beaucoup d'argent, l'affaire n'est pas nouvelle. Le gouvernement avait même décidé l'an dernier d'augmenter la redevance domaniale (le loyer que paye les sociétés d'autoroutes à l'Etat pour exploiter les chaussées) de 50%.
Mais voici que la nouvelle ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a aussi une idée en tête : taxer les sociétés d'autoroutes une nouvelle fois, afin de compenser le manque à gagner dû à la suspension "sine die" de la taxe poids lourds : "Elles font aujourd'hui 8,5 milliards de chiffre d'affaires et dégagent 2 milliards de bénéfice" a fait remarquer la ministre
au micro de BFMTV, avant de glisser que les autoroutes avaient été "privatisées en dessous de leur prix" par son ancien camarade de promotion Dominique de Villepin en 2005.
Ereintées à plusieurs reprises par la Cour des comptes, les Vinci et autres Eiffage n'en ont pas tout à fait fini avec les autorités, d'ailleurs. Elles demeurent encore aujourd'hui suspendues aux résultats d'une enquête menée par l'Autorité de la concurrence, qui agit après une saisie effectuée par la commission des Finances de l'assemblée nationale. L'Autorité devrait s'exprimer "à l'été 2014" quant au bien-fondé des augmentations à répétition des tarifs de péage, entre autres sujets...
sources : largus.fr
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