Même pas peur ! Pierre Coppey estime que les bus pleins circulant sur ses voies sont plus
écologiques que des trains à vide...
Les autoroutes, une voie de transport
écologique ? C’est ce qu’a affirmé Pierre Coppey, le président de Vinci
Autoroutes, dans une interview au Parisien . Egalement président de
l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (Afsa), Pierre Coppey a
vanté les mérites des accords entre les autoroutiers et les sociétés
d’auto-partage.
De fait, depuis l’accord passé entre l’Etat et les
sociétés d’autoroutes le 9 avril 2015, ces dernières s’étaient engagées à
favoriser ce moyen de transport. L’accord avait également résolu à court terme
le conflit qui opposait le gouvernement, favorable au gel des tarifs des
péages, et les autoroutiers qui accusaient l’exécutif de revenir sur ses
engagements contractuels. Sur ce point, pas de surprise : les tarifs
augmenteront tous les ans jusqu’en 2023.
Un coût environnemental
« Sur un trajet comme Le Mans-Rennes, il y a
aujourd’hui une moyenne quotidienne de 208 covoitureurs », se félicite Pierre
Coppey. Les autoroutiers mettent également en valeur depuis quelques temps des
bornes de recharges pour des véhicules électriques. Mais Pierre Coppey va plus
loin : « si l’on compare l’impact environnemental de bus pleins roulant
sur nos infrastructures à celui de trains circulant parfois quasi à vide, alors
oui, les autoroutes sont écolos ».
Selon le président de l’Afsa, l’utilisation des
autoroutes serait donc écologique, contrairement au ferré. Si l’affirmation
peut surprendre, c’est notamment qu’elle ne mentionne pas le coût
environnemental de la construction d’une autoroute. Les débats, notamment dans
le sud-ouest entre Castres et Toulouse, restent vifs dès lors qu’il s’agit de
traverser des écosystèmes, dont certains sont protégés.
Cependant, si l’on considère l’impact sur les
déplacements des espèces, train et autoroute ne sont pas spécialement
écologiques. « Si l’on compare les effets de fragmentation du territoire entre
les voies ferrées et les autoroutes, l’impact est le même », affirme Sylvie
Vanpeene-Bruhier, ingénieur en Chef des Ponts et Eaux et Forêts à l’Institut
national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et
l’agriculture ( Irstea ) à Aix-en-Provence.
Peu d’études scientifiques
Sylvie Vanpeene-Bruhier estime également que la SNCF
et les sociétés autoroutières sont au même niveau quant à la prise en charge de
ce problème. Tous deux ont mis en place des moyens de traverser les voies,
en-dessous des autoroutes notamment. Mais le retard reste important.
Plus largement, l’affirmation de Pierre Coppey peut
difficilement être corroborée ou contredire. De fait," les études
scientifiques manquent sur la question", indique Sylvie Vanpeene-Bruhier
sources : lesechos.fr
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