Procédures judiciaires et lettres au premier ministre...
Vinci, Eiffage, Macquarie et Abertis qui exploitent les autoroutes françaises,
réagissent après le gel des péages annoncé par Manuel Valls mardi dernier.
Les sociétés d'autoroute avaient promis qu'elles attaqueraient l'Etat en
justice après la décision du gouvernement de geler les péages en 2015 alors
qu'ils auraient dû augmenter de 0,57 %. Elles tiennent parole.
Selon nos
informations, lundi, les sept sociétés concessionnaires concernées (ASF, Cofiroute,
Escota, APRR, Area, Sanef et SAPN) vont demander devant le Conseil d'Etat
l'annulation du gel des péages pris dans un arrêté du 27 janvier publié au
Journal officiel le 29 janvier. Pour arriver à leurs fins, elles plaideront
l'excès de pouvoir. Par ailleurs, elles préparent d'autres procédures
judiciaires concernant ce gel des péages qui devraient être lancées dans les
prochains jours.
Sur un autre terrain, les actionnaires des sociétés d'autoroutes (Vinci,
Eiffage, Macquarie et Abertis) vont envoyer lundi un courrier au Premier
ministre, Manuel Valls, pour déplorer sa décision et lui rappeler que tout est
parti d'un rapport de l'Autorité de la concurrence très sévère sur les
autoroutes qui, selon eux, est un tissu de contre-vérités. En tout, il y a aura
trois missives: celle de Vinci, celle d'Eiffage et celle signée conjointement
par le patron du fonds australien Macquarie et du groupe espagnol Abertis.
Enfin, le président de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics) va
demander à rencontrer François Hollande en février pour lui faire part de sa
préoccupation: le gel des péages compromet la signature du plan de relance des
autoroutes qui devait permettre de faire 3,2 milliards de travaux sur le réseau
autoroutier et de créer 12 000 emplois financés par les exploitants d'autoroute
à condition qu'on leur rallonge de quelques années leurs concessions.
Signé à l'automne 2013, avalisé en octobre par Bruxelles, cet accord n'est
toujours pas entré en application. Pour M. Cavagné, c'est la goutte d'eau qui
fait déborder le vase alors que beaucoup d'autres chantiers (barrage de Sivens,
aéroport Notre-Dame-des-Landes…) sont bloqués et que la situation de l'emploi
se détériore dans son secteur.
sources : LeFigaro
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire