L'autoroute est cinq fois plus sûre que les autres
infrastructures routières: le nombre de tués y a été divisé par deux depuis
2000. Mais le personnel qui travaille sur le réseau est, quant à lui, toujours
exposé. Les chiffres ne baissent pas, alerte l'ASFA, l'association des Sociétés
Françaises d'Autoroutes, qui a rassemblé dans un DVD les témoignages de ceux
qui ont été victimes de l'imprudence des usagers de la route.
Ainsi Bernard, Luis, Alexandre, Christian,
Jean-Christophe, José, Christelle, tous agents autoroutiers, racontent le
moment où leur vie a basculé à cause d'un conducteur. Ce DVD, va être diffusé
auprès d'auto-écoles afin de sensibiliser les futurs conducteurs à l'importance
d'adapter leur conduite et de redoubler de vigilance quand des hommes et femmes
travaillent sur le réseau.
Le nombre d'accidents ne
baisse pas
Ainsi, chaque année, 10.700 personnes interviennent sur
autoroute, pour plus de 410.000 interventions, destinées à la sécurité des
conducteurs. Or en 2014, le nombre des accidents impliquant ces employés en
intervention reste quasiment stable, avec 103 accidents en 2014 contre 105 en
2013. Il en est de même pour les accidents corporels: 17 en 2014 contre 16 en
2013. «Le bilan humain reste lourd avec un agent autoroutier tué en 2014, tout
comme en 2013. Depuis 2002, 22 agents travaillant sur le réseau autoroutier ont
perdu la vie», rappelle-t-on à l'ASFA qui a analysé les situations au cours
desquelles le personnel était en danger.
Ainsi, 46 % des accidents surviennent lors
d'opérations de balisages de chantier ou d'intervention en urgence pour porter
secours aux conducteurs accidentés ou en panne. Par ailleurs, les débords sur
la bande d'arrêt d'urgence, en particulier ceux des poids lourds, sont à l'origine
de nombreux heurts de véhicules arrêtés pour des motifs de service: 30 %
des accidents du personnel autoroutier ont lieu sur la bande d'arrêt d'urgence.
Également l'ASFA a relevé que le non-respect des
distances de sécurité entre les véhicules est à l'origine de près de 50 %
des accidents avec heurts de FLU (Flèches Lumineuses d'Urgence) et de FLR
(Flèches Lumineuses de Rabattement) équipant les fourgons d'intervention pour
signaler la neutralisation d'une voie.
«Alcool, drogue, inattention, somnolence et non-respect
des limites de vitesse au droit des zones d'intervention sont à l'origine de
ces accidents», relève l'ASFA.
sources : le fifi, le gaga, le figaro.fr
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